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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 22:08

Il y aurait un vent sec et triste, incessant et plat.
Les monts s’aplatiraient le long de vallées supposées.
De gris et de brun pâle, la vue serait remplie.
L’horizon tirerait son trait, droit comme une mathématique.
Ce serait un pays où la vie serait tue.
Ce serait un jardin où les arbres sont nus.
Ce serait un hiver brûlant comme juillet.
Ce serait un aplat aux formes mal assurées.
Le jour se lèverait dans une lumière basse. Et jamais le soleil ne vaincrait les nuages. Le ciel resterait blanc. Menaçant, ennuyeux comme un dimanche seul.
Et on voudrait se perdre, on ne le pourrait pas. L’étendue infinie empêche les erreurs. Pourtant, on errerait sur cette glaise sèche. Le silence serait dur quand le vent se tairait.
Ce serait un désert ce serait une attente. Le soir avant l’orage qui ne veut pas venir. Et on serait avide d’un souffle d’air humide que l’on croirait sentir à force d’espérer.
Comme le temps serait long à ne vouloir passer. On s’assiérait peut-être sur une rare pierre. Et on verrait son âme à force de ne rien voir.
Et on inspirerait cet air sans odeur.
On se prendrait sans doute à croire à ce mirage.
Et les yeux vers le large on atteindrait la mer. On sourirait un peu, les deux pieds dans le sable. On ne bougerait plus craignant que ça s’arrête. Assis sur une pierre on aurait vu la mer. L’aurait-on vue en vrai, serait-ce une chimère ? La nuit arriverait, on se relève et part.

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Published by herveig

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