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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 16:18

Sur la côte océane, la mer s'en vient, la mer s'en va.

Les gens sont nostalgiques lorsque le sable file entre leurs doigts de pieds.

Le soleil baisse, les vagues s’ennuient et crachent encore la même éclaboussure.

Le chien est inlassable : il va, il vient, son ombre s’allonge, mais seul l’homme s’en aperçoit.

L’homme est assis dans le sable refroidi. L’horizon le rend pensif. Il recompte ses soirs de solitude.

L’amoureux marche, les chevilles dans l’eau des vagues qui s’échouent, ses chaussures à la main, son amour dans l’autre.

C’est l’heure où ce tout petit vent est venu rappeler que ce n’est pas l’été.

Le temps n’est pas venu pour les nostalgies longues et les pensées profondes. Les chevilles, de même, commencent à avoir froid.

L’homme voudrait que ça dure et se lève à regret. L’amoureux sort de l’eau et embrasse sa femme.

Et sur la plage vide les cratères de sable sont gagnés par les ombres.

L’humeur n’est bientôt plus aux orteils et au sable. On se rechausse.

La mer elle-même se retire.

Le nez s’emplit de l’odeur du froid, de la mer et de la première fleur.

Le crachat de la mer n’est plus qu’un songe au loin. Le bleu du ciel s’abîme dans celui de la mer. Et du petit vent froid ne reste que le froid. Que le froid dans le sable, et que le froid de l’air.

L’homme rentre.

Les amoureux se pressent.

Et le jour qui s’éteint compte ses dernières minutes. La nuit déjà est prête. Ils sont méticuleux, égaux, absolument.

La mer qui s’en va prépare son grand retour.

Le chien est inlassable et il va et il vient.

Soir d’équinoxe.

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Published by herveig

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